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La théorie des prix et des marchés - Fiche de synthèse

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Le modèle de concurrence parfaite

L’hypothèse de base du modèle de concurrence parfaite : l’entreprise peut acheter et vendre toute quantité à des prix qui s’imposent à elle (le marché fonctionne comme si un commissaire-priseur existait et permettait l’obtention d’un prix d’équilibre)

L’équilibre d’un marché en concurrence pure et parfaite suppose 5 conditions :

- Atomicité du marché
- Liberté d’entrée et sortie
- Homogénéité du produit
- Transparence du marché
- Mobilité des facteurs

Le niveau de production choisi est défini par l’égalité entre le prix et le coût marginal.

Le libre fonctionnement d’un marché de concurrence parfaite correspond à une forme d’efficacité (optimum de Pareto), car la recherche du profit maximum conduit les entreprises à produire la quantité pour laquelle le surplus collectif est le plus élevé.

Les modèles de concurrence imparfaite

Le monopole :

Une entreprise est en situation de monopole lorsqu’elle est la seule à offrir un certain type de biens.

Les origines de la situation de monopole :

- Monopole naturel : le coût des facteurs est minimal lorsque la production est réalisée par une seule entreprise (ex. énergie nucléaire)

- Monopole institutionnel : protection accordée par la puissance publique

- Monopole temporaire : créé par la concurrence, condition nécessaire pour investir en R & D (cf. Schumpeter et le processus de « destruction créatrice » – 1942)

A l’équilibre, le prix du monopole est supérieur au coût marginal (notion de mark-up) et la quantité produite est inférieure à ce qu’elle serait en concurrence parfaite – ce qui induit une perte du surplus du consommateur appelée « triangle d’Haberger » (1954)

La tarification optimale qui égalise le prix et le coût marginal conduit inéluctablement à un déficit du monopole.

La discrimination par les prix (cf. Pigou) permet une affectation des ressources préférable, selon le critère de Pareto, à celle de l’équilibre du monopole (avec prix unique),

Pigou (1920) définit 3 niveaux de discrimination :

- Vente à tous les agents à des prix différents
- Tous les agents qui achètent des quantités identiques vont payer le même prix
- Le prix est différent selon la qualité de l’agent qui achète

Liebenstein en 1966 définit l’inefficience du facteur « X » du monopole, lequel, par sa situation, risque d’avoir des coûts de production plus élevé.

Chamberlin en 1933 définit la concurrence monopolistique :

Chaque entreprise va produire un bien « différencié » qui lui est propre mais substituable avec les autres biens du marché.

La concurrence monopolistique se situe entre concurrence parfaite et le monopole.

La différenciation des produits portera sur 2 dimensions :

- la différenciation verticale :la diversité des prix sera le reflet de la différenciation par la qualité

- la différenciation horizontale : les biens ne sont pas homogènes car ils possèdent des caractéristiques différentes (au même prix, le consommateur devra choisir entre des produits aux caractéristiques différentes)

La théorie des marchés contestables (Baumol, Panzar, Willig – 1982)

Pour ces auteurs, il peut y avoir monopole si la contestabilité des marchés est parfaite – car un marché contestable renvoie à la possibilité d’une concurrence ouverte dans la mesure où il n’y a ni coût d’entrée ni coût de sortie sur le marché.

Ainsi, si les entreprises produisent à économies d’échelle croissantes, elles sont remplacées par des firmes plus grandes sur un marché contestable.

La théorie des marchés contestables est en complète opposition avec le postulat de Sylos-Labini (1957) :
« la théorie du prix limite repose sur l’anticipation de l’entrant que le monopole maintiendra sa production après l’entrée, afin de lui barrer la route, en produisant suffisamment pour que, si une nouvelle firme envisageait de pénétrer le marché, sa production additionnelle fasse baisser le prix en-dessous du coût moyen »

Le duopole

Rappel : la théorie des jeux (Von Neumann & Morgenstern – 1944)

Etude des interactions des comportements des individus = Théorie de la décision en interaction

En 1950, John Nash prouva que tout jeu non coopératif – où chacun ne se soucie que de ses propres gains – admet au moins un équilibre, qui est sous optimal au sens de Pareto.

Le duopole de Cournot ( 1838) :

L’entreprise B définit son offre en fonction de l’offre de A => son offre est définie en réaction à l’offre de A, mais simultanément.

L’équilibre Cournot-Nash ainsi obtenu,

- n’est pas un optimum de Pareto ( le raisonnement se fait sur la demande résiduelle)
- les entreprises ne font pas le plus grand profit total possible

Le duopole de Stackelberg (1934)

L’un des 2 duopoleurs, disons A, connaît la fonction de réaction de l’autre – L’agent qui est le plus informé (ici, A) de vient le « leader » et fait un profit supérieur à celui qu’il aurait fait à l’équilibre du duopole de Cournot.

Le duopole de Bertrand (1883)

L’équilibre ne se fait plus à partir des quantités (duopole de Cournot) mais à partir des prix – ce qui peut entraîner une guerre des prix et une situation proche de la concurrence parfait (profit = coût marginal)

Hotelling en 1929 propose un concept d’équilibre non coopératif où les entreprises choisissent leur lieu d’implantation en tenant compte de l’emplacement des concurrents et de la concurrence en prix qui va en résulter

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