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Consommation et Epargne - Fiche et graphique de synthèse

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Définitions

L’épargne est la partie des revenus qui n’est pas consommée.

La consommation est l’acquisition ou la destruction d’un bien à travers son utilisation.

Définition néo-classique : la consommation est une fonction décroissante du prix car le consommateur cherche à maximiser sa satisfaction globale sous contrainte budgétaire (= tangente droite de budget et courbe d’indifférence – voir chapitre micro-économie)

Différentes théories liées à la consommation :

Théorie de Giffen : quand les prix de certains biens augmentent, leur consommation augmente également – s’applique à certains produits alimentaires de base pour des ménages à faible revenus qui recentrent leurs consommation sur des produits indispensables.

Théorie de Veblen : la consommation de certains biens augmente plus vite que l’augmentation du revenu du ménage – s’applique à certains produits de luxe par un effet de snobisme.

L’approche keynésienne de la consommation :

Dans son ouvrage intitulé la Théorie Générale, keynes divise le revenu entre épargne et consommation (voir définition ci-dessus), puis il divise l’épargne entre monnaie (liquidités) et titres – C’est le taux d’intérêt qui détermine le choix entre les 2 formes d’épargne.

Keynes s’oppose ainsi aux néo-classiques pour qui le taux d’intérêt détermine directement le partage entre consommation et épargne.

Dans la Loi Psychologique Fondamentale, Keynes définit le revenu courant comme le déterminant essentiel de la consommation :

C = cY + cO

cY => la part de la consommation déterminée par le revenu

cO => la part de la consommation incompressible

Pour Keynes, la propension moyenne à consommer est décroissante.

Cette fonction de consommation keynésienne est vérifiée à court-terme mais pas à long-terme :

Les reformulations post-keynésiennes :

Kuznets (1946) démontre une propension marginale à consommer plus élevée à long-terme qu’à court-terme ( l’inverse de l’hypothèse keynésienne) – car à court-terme, la consommation serait moins sensible aux variations du revenu qu’à long-terme.

James Duesenberry (1949) fait dépendre la consommation à la fois du niveau de revenu mais également du niveau moyen du groupe social d’appartenance.

T. Brown (1952) fait apparaître une inertie des comportements de consommation : la consommation passée exerce un effet « de mémoire » sur la consommation présente.

L’analyse intertemporelle

Fisher (1907 & 1930) montre la rupture de liaison directe entre revenu de la période et consommation de la période.

Cette analyse est à la base de la théorie du revenu permanent :

En horizon infini, le revenu permanent coïncide avec la définition de John Hicks (1939)  :

« ce que l’on peut consommer sans s’appauvrir »

Friedmann (1957) définit le revenu permanent comme suit,

Revenu permanent = revenu effectif – revenu transitoire

Le revenu permanent est basé sur des anticipations adaptatives, c’est-à-dire à partir des revenus de la période précédente.

Ainsi, l’anticipation du revenu futur apparaît comme une somme pondérée des revenus passés.

Pour Hall (1978), les changements dans la consommation reflètent les modifications non anticipées du revenu permanent – donc, la consommation suit une marche aléatoire.

La Nouvelle Economie Classique a suivi une voie légèrement différente par rapport aux travaux de Friedman en créant le concept d’anticipations rationnelles, c’est-à-dire que l’anticipation du revenu futur ne se fait plus par rapport au passé mais sur la base de l’information disponible au moment présent.
Par conséquence, une révision à la hausse des revenus futurs anticipés de l’agent (accroissement de sa richesse anticipée) induit un accroissement de sa consommation présente.

Théorie du cycle de vie : Modigliani & Brumberg – 1954

Voir graphique ci-joint.

l’épargne est positive durant la période d’activité et négative durant la retraite.

L’épargne est le moyen par lequel l’agent lisse la consommation.

Autres théories :

Au niveau global, la propension moyenne à consommer des ménages dépend de leur patrimoine net et s’accroit avec le taux de croissance de l’économie.
Au niveau individuel, la propension à consommer est décroissante de la fonction revenu.

Leland (1968) : l’épargne de précaution est liée à l’incertitude (peut expliquer le taux élevé de l’épargne en France depuis les années ’90).

Plus on avance dans l’échelle des revenus, plus l’épargne de précaution joue un rôle important (professions risquées ?) et plus décroit en conséquence la propension à consommer.

Il peut y avoir aussi excès de lissage de la consommation (cf. Deaton – 1987).

Travaux de Barro en 1974 : notion d’altruisme intergénérationnel.

Travaux basés sur l’équivalence Ricardienne : le financement de la dette publique s’opère soit,
- par l’impôt
- par la dette (déficit)

En cas de déficit important, certains ménages épargneront davantage afin de transmettre à leurs héritiers un patrimoine qui leur servira au remboursement de la dette publique.

La notion d’altruisme intergénérationnel est en fait une épargne trans-générationelle.

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