Business as usual...

Hier, un drame s’est produit dans mon institution où un jeune étudiant s’est donné la mort. Je n’ai bien sûr pas pu faire cours – j’ai rejoint les étudiants puis pris l’initiative personnelle de reporter le cours, mais ce qui m’interpelle, c’est qu’hier comme aujourd’hui, je n’ai vu aucun membre du management chercher à rassembler notre communauté éducative, à partager collectivement un peu de chaleur humaine… Une entraide informelle s’est mise en place : des collègues prenaient des nouvelles ou réconfortaient ceux qui étaient le plus sous le choc. Certes, l’institution a certainement pris soin de la famille et des proches de l’étudiant puis mis en place une cellule psychologique, mais aucun responsable de notre ligne directe de management ne s’est enquis de ses équipes, n’a envoyé de mot de réconfort ou montré un peu d’empathie. J’avais vécu une situation similaire au sein de l’éducation nationale. Après une mort violente, les enseignants étaient seuls dans leur classe face aux étudiants, ne sachant quoi leur dire tandis que la directrice du lycée préférait répondre aux journalistes plutôt que d’être présente à leur côté.…

Le désengagement émotionnel de certains « managers » dans ces institutions m’interpelle profondément…